Cameroun: Le Monument de la Réunification.
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Le Monument de la Réunification est sans aucun doute l’un des principaux monuments de la ville de Yaoundé en quoi repose un repère historique important de la nation camerounaise. Il traduit et symbolise toute l’histoire de la formation du Cameroun. Cette présentation vise exposer cet élément du patrimoine culturel camerounais afin de mieux contribuer à sa vulgarisation. Elle va donc s’articuler autour de la situation géographique dudit Monument, puis de son histoire avant de chuter sur les symboles et le symbolisme qui s’y dégagent.

La situation géographique du Monument.

Situé non loin de l’Ambassade de France et du Ministère de la Défense, au niveau du Carrefour menant au Lycée Leclerc, le Monument de la Réunification est érigé à Yaoundé. Sa localisation dans la capitale du pays est si significative que l’histoire nationale qu’elle pérennise.

L’histoire du Monument.

Tout part d’un contexte historique : un an après la proclamation d’indépendance, la République du Cameroun célèbre le 1er octobre 1961 sa réunification avec le Cameroun méridional (le Southern Cameroon), précédemment sous mandat britannique. Ceci est la résultante du référendum du 11 et 12 février 1961. Et en 1972, l’on assiste à l’Unification des états fédérés du Cameroun dans la République Unie du Cameroun. Dans le but de marquer de manière consistante cet héritage historique digne d’être légué aux générations futures, l’ancien président de la République Unie du Cameroun SE Ahmadou Ahidjo, avait lancé un concours national et international pour faire une représentation architecturale.

Au sortir de ce concours, le père Engelbert Mveng, l’architecte français Armand Salomon et le sculpteur Gideon Mpando sont retenus et ont œuvré chacun avec sa touche, entre 1973 et 1976 pour construire ce Monument symbolique qui est aujourd’hui un patrimoine culturel à vulgariser.

Les symboles et symbolique du Monument.

Le Monument de la Réunification est chargé des symboles et du symbolisme qui permettent de lire l’histoire du Cameroun.

Il représente à la première vue une statue d’un vieillard avec cinq enfants dans ses bras, qui brandit le flambeau national, symbolique de la liberté. Le fait que ce flambeau est porté par le vieillard et non par les enfants est porteur de sens. C’est au vieillard de transmettre l’héritage culturel camerounais et d’éclairer le sentier de la tradition vers la modernité. Ces enfants agrippés autour du vieillard soulignent l’égalité des chances offertes aux filles et aux garçons dans la nation.

Une vue de gauche de l’édifice permet de lire les contours de la carte du Cameroun.

Le monument principal a une forme spirale conique qui représente deux serpents dont les têtes s’unissent au sommet. Chacun correspond à ce titre aux deux parties du Cameroun qui ne forment plus qu’un.

Sous l’édifice, et précisément au rez-de-chaussée, l’on observe quatre piliers faits de gravures décrivant le vécu quotidien des populations des cinq aires culturelles du Cameroun (la chasse, la pêche, les masques de la sorcellerie, l’école et la récole, etc.).

Que dire à la fin de cette présentation, le Cameroun a une histoire. Et une partie de cette histoire est écrite dans le Monument de la Réunification. Elle nous interpelle à demeurer un et indivisible afin de porter haut le flambeau que nous a légué nos ancêtres. Elle nous interpelle par ailleurs à mettre ensemble nos diversités socioculturelles pour œuvrer pour un Cameroun prospère et émergent à tous égards.

 Mando Kouambo Armel

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