Cameroun : 10 féminicides en 27 jours, un bilan alarmant pour le mois de janvier 2025.
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Le mois de janvier 2025 a été tragiquement marqué par une série de féminicides au Cameroun, avec pas moins de dix meurtres de femmes seulement en 27 jours. Ces violences, souvent le résultat de relations de couple toxiques et de situations familiales conflictuelles, suscitent une vive émotion et un sentiment d’urgence dans la société camerounaise.

Parmi les victimes, plusieurs cas révèlent une brutalité effrayante. Le 1er janvier, à Douala, la capitale économique du pays, Aurelie Murielle Nya, âgée de 24 ans, a été retrouvée morte dans des circonstances mystérieuses. Son concubin a été interpellé. Quelques heures plus tard, à Bependa, toujours dans la région du Littoral, une autre victime, Carine, 27 ans, a été découverte dans un état de décomposition avancée dans sa chambre, son concubin étant activement recherché par la police.

Les jours suivants ont continué à alourdir le bilan. Le 3 janvier à Bafoussam, Tatiana Noubissie a perdu la vie après avoir été violemment frappée par son compagnon. Le 10 janvier, à Dschang, une autre victime, victime d’un matricide, a été tuée par son propre fils, âgé de 40 ans. Ce dernier a été arrêté après que la justice a repris son cours.

Le même jour, à Dschang, Pauline Flore Akenkeng, une jeune femme, a été violée puis tuée, illustrant la multiplication des violences sexistes dans le pays. À Kribi, le 18 janvier, Darolle a été prise au piège après avoir accepté une fausse offre d’emploi, avant d’être kidnappée et tuée.

Le 23 janvier, deux meurtres ont marqué cette journée noire pour les droits des femmes. À Yaoundé, capitale politique, Angèle Ekole a été violée puis tuée dans sa maison familiale. Son corps a été retrouvé mutilé. Le même jour, à Mokong, une autre femme a été tuée par son propre fils dans ce qui semble être un autre matricide.

La série tragique s’est poursuivie avec le meurtre de Kati, le 24 janvier à Obala, qui a succombé à ses blessures quelques jours après avoir été battue par son époux militaire. Enfin, à Mora, dans la région de l’Extrême-Nord, Nafissatou Babarou, 19 ans, a été victime d’un viol conjugal, qui a entraîné sa mort.

Cette série de féminicides met en lumière les graves violences dont sont victimes les femmes dans le pays, souvent dans le cadre intime de leur foyer. Les violences conjugales, les crimes passionnels, les meurtres sur fond de maternité ou encore les agressions sexuelles sont des fléaux qui continuent de gangrener la société camerounaise. Le constat est accablant : la lutte contre ces violences semble être loin d’être une priorité effective pour les autorités et la société dans son ensemble.

Face à ce phénomène inquiétant, il est impératif de renforcer les actions de sensibilisation, de protéger les victimes et de rendre la justice plus efficace et réactive. Les féminicides au Cameroun ne cessent d’augmenter, et il est grand temps d’agir pour en finir avec cette tragédie silencieuse.

Source : Griote

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